Comment vaincre le syndrome de la bonne élève ?

AUDA RISE - COMMENT VAINCRE LE SYNDROME DE LA BONNE ÉLÈVE

On parle souvent du syndrome de l’imposteur, mais beaucoup moins du syndrome de la bonne élève. Pourtant, les deux sont intimement liés. La différence, c’est que le syndrome du bon élève – ou plutôt de la bonne élève – touche principalement les femmes. Alors c’est parti pour déconstruire les conditionnements féminins qui nous enferment du syndrome de la bonne élève.

Qu’est-ce que le syndrome de la bonne élève ?

Tu as très certainement déjà entendu parler du syndrome de l’imposteur. Il se traduit par un important sentiment de manque de légitimité. Il a tendance à empêcher les personnes qui en souffrent de s’affirmer, de se montrer ou encore de se lancer. D’ailleurs, le syndrome de l’imposteur a deux issues possibles : 

  • la paralysie donc tu n’inities aucun projet ;
  • le perfectionnisme pour contrebalancer le manque de légitimité.

 

Et c’est justement là que le lien avec le syndrome de la bonne élève intervient.

En effet, le syndrome de la bonne élève, c’est un manque de confiance qui conduit à vouloir prouver sa valeur en permanence. Cette quête de reconnaissance conduit inévitablement au perfectionnisme. En somme, le syndrome de la bonne élève, c’est le fait de s’enfermer dans un niveau d’exigence tel qu’il t’empêche d’avancer pour obtenir la validation des autres.

Or, c’est un énorme frein à l’affirmation de soi chez les femmes qui par peur de la critique, d’être décriée, moquée ou tout simplement différentes s’empêchent de se mettre en avant et de briller.

Pourquoi le syndrome de la bonne élève concerne davantage les femmes ?

 

Si je te parle du syndrome de la bonne élève au féminin, ce n’est pas un hasard. Les femmes sont particulièrement touchées par ce phénomène.

Par exemple, selon une étude parue en janvier 2017 dans la revue Science, à 6 ans déjà, les petites filles pensent que les garçons sont plus intelligents. Elles ont donc intégré que l’intelligence serait un marqueur masculin, ce qui les poussent notamment à ne pas s’intéresser aux activités dites intellectuelles. Pourtant, à 6 ans, les filles sont en général plus compétentes que les garçons d’un point de vue scolaire …

Cette situation s’explique en grande partie par l’éducation des enfants.

En effet, on ne permet pas aux filles et aux garçons de ressentir les mêmes émotions, ni d’avoir les mêmes comportements.

Un garçon peut se mettre en colère, notamment pour marquer son territoire. Il peut foncer, et à même le droit de se planter. Il est créateur. Il peut être égoïste. Le garçon est aussi souvent assimilé à la joie.

Au contraire, une fille éprouve des sentiments davantage liés à la peur et à la tristesse. Et oui, il ne faudrait surtout pas qu’elle devienne une “fille de joie”. Elle s’adapte plus facilement au changement et fait preuve d’une grande résilience. Mais cela va de pair avec un cruel manque d’audace.

Bien sûr, aujourd’hui les choses évoluent. Fort heureusement ! Mais ces croyances parfois insidieuses perdurent encore.

Cela s’explique par le fait qu’il est difficile pour une femme d’avoir le courage de se démarquer et d’être celle qui est différente. Finalement, parvenir à assumer sa confiance en soi, quand tous les autres se conforment à des stéréotypes négatifs, relève du challenge. Cela demande une véritable force de caractère et nécessite également un soutien important. Or, c’est souvent là que le bât blesse …

On entre donc dans une spirale où même si une femme a conscience de sa valeur, elle finit par changer d’avis à cause des conditionnements.

Comment en finir avec le syndrome de la bonne élève ?

 

Le syndrome de la bonne élève n’est pas une fatalité. Si tu le vis, c’est à cause des constructions sociales que tu as intériorisées depuis ton enfance. Cela signifie donc qu’il est possible de déconstruire tout cela petit à petit pour t’en libérer et devenir la femme forte, épanouie et rayonnante que tu veux être.

Je vais donc te partager mes conseils pour sortir du syndrome de la bonne élève.

Tout d’abord, il est nécessaire que tu prennes conscience des croyances qui te limitent. Si tu les identifies, tu pourras plus facilement les contrer.

Il faut aussi te défaire des réflexes qui te poussent à croire que tu dois être exemplaire. 

Personnellement, j’ai deux filles, et je tiens à ce qu’elles n’aient pas ce poids sur les épaules. J’ai vraiment à cœur d’incarner ce changement pour elles. C’est aussi pour cela que cela fait 10 ans que j’évolue dans le domaine du développement personnel et que j’ai décidé d’accompagner les femmes à prendre leur place. Mon but est de t’aider à te lancer pour que tu puisses développer ta vie professionnelle et personnelle avec audace dès aujourd’hui !

Ensuite, un changement est indispensable pour se défaire du syndrome de l’imposteur. Il faut que tu prennes conscience de ta valeur. Et cela peut passer par des choses très simples comme : 

  • lister tes succès ;
  • accepter les compliments ;
  • célébrer les victoires ;
  • te donner le droit à l’erreur ;
  • te lancer en procédant par étapes.

 

C’est aussi apprendre à dire stop aux remarques, aux mots ou encore aux gestes déplacés ou blessants. Personne n’a le droit de te critiquer gratuitement, surtout si cela n’est pas constructif. En finir avec le syndrome de la bonne élève, c’est poser ses propres limites pour se respecter et se faire respecter.

De plus, développer ton esprit critique t’aidera. Attention pas envers toi-même, car tu es certainement ta pire juge ! Là je te parle de l’esprit critique qui permet de mettre les choses en perspective, de se faire un avis et donc de penser par soi-même. C’est ce qui va te permettre de défendre tes idées.

Le syndrome de la bonne élève est donc loin de s’appliquer uniquement à l’école ! Il peut nous poursuivre toute notre vie, si on ne fait rien pour s’en libérer et s’exprimer. Sauf que c’est une sacrée démarche d’entamer ce travail quand on n’a pas confiance en soi. Alors si tu as besoin d’un coup de pouce, saches que c’est exactement le travail que l’on fait en coaching. En individuel ou en groupe, nous travaillons ensemble pour te permettre de développer ta confiance, ton autonomie et pour te permettre de t’affirmer en te sentant légitime.

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